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29.06.2022
Actualités

Bilan carbone et impact score. On s’est confrontés au réel et on vous raconte tout.

  • Par Nicolas Vanbremeersch - Président fondateur

Peut-être que vous vous en souvenez : dans les axes stratégiques de l’agence que nous vous avions partagés, en début d’année, on vous parlait de responsabilité, de mesure, et de pilotage de ces projets, en s’inscrivant dans un collectif. Et le faire par étape, en transparence, ouverte, en partageant notre chemin.

Fin du premier semestre : on y est. Nous avons, derrière nous, deux étapes et mesures majeures : nous avons fait notre bilan carbone, et mesuré notre impact score. Il est temps de les partager avec vous.

Voilà donc, sans plus attendre, les résultats.

1. Un très bon bilan carbone, lié en partie à une année exceptionnelle

Jusqu’ici, on « faisait attention »​, avec des politiques maison pour réduire notre empreinte carbone, sans mesurer les contributions des différents postes de notre activité à l’empreinte sur les gaz à effets de serre de l’activité de spintank.

Nous voilà avec une première photo. Nous avons, pour cela, travaillé avec Carbometrix. L’idée était de mener une première analyse, pour pouvoir ensuite creuser des approfondissements là où ils sont nécessaires. L’approche de Carbometrix a l’avantage d’être rapide, simple, et de bien couvrir l’essentiel des activités de l’entreprise. C’est une première étape, et ça aide à orienter les choix, et voir où nous devons faire porter nos efforts.

Nous en tirons plusieurs leçons.

 

Une empreinte limitée sur l’essentiel : bâtiment et transports

Sur deux scopes, nous sommes hyper exemplaires : le bâtiment, et les transports. C’est le fruit d’une politique volontaire : notre lieu de travail, Le Tank, a fait l’objet d’une grosse rénovation en 2019, et il est certifié BREEAM au niveau “very good”, ce qui est super, pour un immeuble des années 50 en plein 11e arrondissement parisien. Notre pompe à chaleur, la bonne isolation et l’ensemble de ce qu’on fait dans l’immeuble est bien plus efficient que nos anciens locaux. Et ce qui ne gâche rien – notre rooftop, s’il n’a aucun impact sur ce bilan (on n’a pas compté les m2 de surface agricole qui s’y trouvent) a une très belle vue sur Paris.

Le deuxième, ce sont les transports. Personne ne vient en voiture, et notre engagement pro-vélo, de longue date, aide à cet impact majeur (quasiment aucun déplacement domicile-travail a un impact carbone). Le travail à distance avec nos clients, aussi, aide énormément ce poste qui, d’habitude, est beaucoup plus élevé. C’est un des points sur lesquels il sera difficile de progresser, voire sur lequel on pourrait régresser dans les années à venir : il est possible qu’on doive se déplacer à longue distance, ce qu’on n’a quasiment pas fait, en 2021, avec nos clients. Cela nous incite à une politique assez drastique de réduction et évitement de l’avion, pour nos déplacements à longue distance.

Tout est dans le scope 3

Vous êtes sans doute familiers avec les fameux 3 niveaux, scope 1, 2, 3 du bilan carbone. Chez nous, les scopes 1 et 2 sont réduits à la portion congrue : ils ne représentent combinés que 8% de nos émissions. Tout se passe, donc, dans le scope 3.

Deux postes sont majeurs : les équipements, et les services extérieurs. 43% de notre bilan carbone est lié à nos équipements matériels : les ordinateurs, matériels vidéos, audio, et mobiliers que nous utilisons. C’est majeur, et c’est là qu’on doit pouvoir être plus prescripteur et moteur de changement. Tenir notre politique de remplacement et réutilisation de matériels informatiques, et de mobilier, ce n’est pas négligeable du tout, dans notre impact global.

L’autre poste majeur, ce sont les services. 25% de nos émissions sont liées à nos prestataires d’IT, de conseil, d’audit, nos sous-traitants externes. Nous pouvons agir avec eux pour travailler ensemble à tenir nos émissions.

Et, au sein des services, une des surprises majeures : 22% de nos émissions sont liées aux repas des collaborateurs dans l’entreprise. C’est 300kg par collaborateur et par an. Ce chiffre est bas, parce que nous avons la chance d’avoir une proportion majeure de collaborateurs et collaboratrices qui mangent végétarien. Cela n’a pas du tout un impact mineur : c’est directement vertueux. Si tout le monde devenait vegan, on pourrait baisser l’impact carbone de près de 20%. On n’en est pas encore là : la liberté alimentaire est de mise ! Mais cela fait réfléchir, et c’est vraiment très utile d’en être conscients.

 

114 tonnes

Le bilan carbone total, en 2021, est donc de 114 tonnes de CO2. Cela correspond à 1,3 tonnes de CO2 par employé (vs. 3,5 en moyenne dans des entreprises comparables) et 15,2 tonnes de CO2 par million de chiffres d’affaires (vs. 34 tonnes en moyenne dans des entreprises comparables).

On est plutôt heureux de ce premier résultat. Et embêtés.

Heureux, parce que, oui, ok, on est bas. C’est assez facile : on peut se loger proche de notre lieu de travail, nos consciences en la matière sont éveillées, et nous avons la possibilité de le mettre en priorité. C’est aussi le résultat de choix, et d’évolutions nettes de pratiques de l’entreprise.

Ce qui nous embête, c’est que cela fait, malgré tout, 1,3 tonne par personne. Pour atteindre l’objectif final de 2 tonnes par personne, dans l’intégralité de son impact, on pèse beaucoup, donc. Et nos pistes d’amélioration restent mesurées. Nous n’avons pas pris l’avion en 2021. En 2022, un contrat avec un client nous a forcé à le prendre. Si nous avons mis en place une politique très ferme en matière de déplacements, nous voyons bien qu’il sera difficile de faire aussi bien qu’une année covid.

Nous voyons les progrès possibles, notamment sur nos fournisseurs et partenaires. Et cela nous confirme une leçon assez simple : ensemble, on est plus forts. Cela nous amène au deuxième sujet.

 

2. Un second calcul clé : l’impact score

Pour avancer dans notre démarche d’engagement et de responsabilité, nous avons adhéré en début d’année au mouvement Impact France. La première étape de cette adhésion, c’est le calcul de notre impact score. Ce score est plus global, et complémentaire de l’approche carbone : il nous aide à évaluer nos actions sur 5 grands thèmes. C’est une auto-évaluation, pas encore une logique certifiante (on s’y met, en parallèle, en visant une certification ISO 14001, on en reparlera).

 

Notre impact score s’élève à 60 sur 100. Vous pouvez en lire le détail ici : tout est public par défaut. C’est plutôt une bonne note, au global, pour une entreprise qui existe depuis 16 ans, et qui n’appartient pas au secteur de l’ESS, et dont l’objet social initial ne correspond pas à un objectif d’impact qui entre dans les cases de l’impact score.

 

 

Là où on a eu les meilleures notes ? Sur le partage du pouvoir et de la valeur, notamment sur les écarts de rémunération, qui sont très faibles, chez Spintank. Notre impact écologique, aussi, est globalement bon, comme vous l’avez vu, nos achats responsables, aussi, sont bien récompensés. C’est un tiercé qu’on trouve encourageant, car il touche à l’essentiel, à nos yeux.

On a identifié grâce à ce bilan des pistes très sérieuses d’amélioration. Certaines demandent un effort réduit, et ont un bon impact (notamment des choix énergétiques, par exemple). D’autres demandent de sortir de nous-mêmes, mais sont très positives, et nous en faisons des chantiers : la politique d’inclusion de travailleurs éloignées de l’emploi, par exemple, paradoxalement difficile pour une entreprise dont 90% des salariés ont un niveau de salaire à Bac+5. On peut s’améliorer sur pas mal de points avec un effort globalement bénéfique pour tous.

Certains ne seront pas totalement solubles : on n’atteindra jamais 100/100, mais ce n’est pas grave ! L’important est, en mesurant, de discuter, prendre conscience, et chercher des voies d’amélioration. Par exemple, dans une des mesures sur l’impact social, nous allons structurellement avoir du mal à intégrer des seniors (même si nous allons bientôt avoir des quinquagénaires dans l’agence). Ou bien, sur un critère de stabilité au travail, nous avons un score de 67/100, avec sans doute un des taux de turn-over le plus faible des agences qui travaillent dans le digital, à moins de 25%, et 97% des contrats en CDI : on aura du mal à faire mieux, durablement.

Voilà donc une première photo. Elle nous a permis de dégager des axes de travail très clairs.

 

3. Et demain ?

Ces deux bilans font suite à la démarche de certification de l’AACC, Agences actives, que nous avons menée, et qui nous a permis d’engager d’autres projets de responsabilité, plus au cœur de nos métiers. C’est un mouvement de fond, et nous ne nous arrêtons pas là : notre objectif est à la fois de viser une certification ISO 14001, et d’évoluer vers le statut d’entreprise à mission.

Et surtout, cela emporte des conséquences opérationnelles. Nous restons fidèles à notre état d’esprit : plutôt que les raisons d’être ampoulées et déclaratives, nous préférons nous concentrer sur les manières d’agir, concrètes, sur les différents champs de responsabilité.

Mesurer, c’est réfléchir, et c’est initier.

Nous nous sommes fixés sur 5 axes prioritaires de travail :

1. Concentrer notre activité sur l’accompagnement de clients engagés dans les transitions et sur l’amplification de leur impact positif.

2. Nourrir les pratiques de la communication à grande échelle pour l’aider à s’orienter dans une voie à impact, qui dépasse le « éco-conçu » et qui l’aide à sortir du greenwashing.

3. Obtenir un indice Egapro supérieur à 95%.

4. Contrôler la note de notre empreinte carbone avec la reprise des déplacements notamment, dans un contexte sanitaire ou cette note est particulièrement basse.

5. Mettre en place d’un accord de participation d’ici 2024. Bon, celui-ci était facile, en vrai, mais signifiait qu’on va tenir l’esprit de l’accord d’intéressement qui existe dans l’entreprise depuis 2011, alors qu’on était à peine une quinzaine.

Ces progrès, on ne les mène pas seuls. On s’inscrit dans divers collectifs, mouvements et associations. On est aussi très attachés à les partager en public ici, en ligne, devant la variété des parties prenantes, collaborateurs, clients, collègues, concurrents, fournisseurs, amis de l’entreprise. C’est en partageant de manière ouverte qu’on peut progresser.