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18.04.2023

Mobilités et transition : comment faire bouger les Français ?

Faire passer les mobilités décarbonées d’une avant-garde au fait majoritaire : un défi immense, mais aussi une opportunité unique pour les marques. C’est ce qui ressort de l’étude “Mobilités et transition : comment faire bouger les Français”, réalisée en partenariat avec le think tank Destin Commun auprès d’un échantillon représentatif de 2000 Français et selon une méthodologie inédite fondée sur les systèmes de valeurs. L’étude invite à jeter un nouveau regard sur le rapport des Français à la transition vers des mobilités moins carbonées, identifie de nouveaux leviers de communication et dessine les voies d’une transition apaisée vers les mobilités de demain. 

« Au-delà des batailles culturelles que le débat politique et médiatique a tendance à amplifier, notre étude met en évidence de réelles évolutions des représentations et des aspirations des Français. Mais l’enjeu est de tenir compte des ressorts des réticences pour accompagner la transition vers les mobilités les plus adaptées à chacun”, explique Laurence de Nervaux, directrice de Destin Commun et co-autrice de l’étude.  

“Cette large étude s’appuie sur des méthodes issues de la psychologie sociale, pour sortir des affrontements binaires, et mieux détecter les freins, les opportunités, en nuances, de la société. Nous y avons exploré toutes les mobilités, du vélo à l’avion, et tenté de dresser le portrait le plus nuancé de notre société dans son immense variété.  On peut y trouver la source de stratégies de communication radicalement différentes, de récits neufs” poursuit Nicolas Vanbremeersch, président de spintank. 

Nous vous dévoilons ci-après quelques-uns des résultats de l’étude que vous pourrez retrouver en intégralité ici  sur le site de Destin Commun

 

1 – De la voiture thermique à l’électrique : développer l’accessibilité pour dépasser la défiance 

La civilisation de la voiture demeure la norme :  c’est aujourd’hui, de loin, le premier mode de déplacement. L’enquête montre l’attachement de la voiture autour d’un triptyque liberté – propriété – intimité. Néanmoins ce sont 8 Français sur 10 (79%) qui perçoivent la possession et l’entretien de la voiture comme un gouffre financier. Et dans le contexte inflationniste actuel, 39% déclarent d’ailleurs réduire leurs déplacements pour faire des économies de carburant (+3 points depuis juillet 2022).   

Du fait de cet ancrage de la voiture dans les modes de vie, la voiture électrique constitue une option incontournable dans la transition des mobilités. Or l’étude montre qu’elle fait encore l’objet d’une grande défiance. Les Français craignent de revivre avec elle les déconvenues du diesel, s’interrogent sur son caractère réellement vertueux écologiquement, et sur son autonomie au regard de leurs déplacements quotidiens.  

Mais un chiffre frappe : malgré toutes les réticences qu’ils expriment, 60% des Français indiquent qu’ils aimeraient avoir une voiture électrique, mais que cela coûte trop cher à l’achat. Alors que les offres françaises low-cost ne sont pas encore arrivées sur le marché et que le leasing social tarde à être mis en œuvre, le facteur économique est à l’évidence le levier prioritaire à activer pour accélérer la transition du thermique à l’électrique.  

Un point alarmant au demeurant : malgré le poids avéré des transports individuels dans les émissions de CO2 de la France, seuls 4 Français sur 10 (43%) considèrent que l’utilisation de la voiture est un frein à la lutte contre la crise climatique.   

“L’enjeu n’est pas de faire tomber le totem de la voiture ! Les ordres de grandeur de l’impact environnemental de la voiture doivent être rappelés, sans stigmatiser quiconque. Le défi est ailleurs : valoriser les vrais bénéfices de la transition, sur la santé, sur le pouvoir d’achat, qui sont des attentes très fortes”, commente Nicolas Vanbremeersch, président de spintank.  

  

2 – Une opinion majoritairement favorable aux transports en commun et au vélo 

8 Français sur 10 jugent souhaitable un avenir où la majorité des déplacements seront réalisés en transports en commun ou via des mobilités actives (vélo, marche).   

Si aujourd’hui plus d’un quart des Français (28%) déclarent déjà utiliser les transports en commun au quotidien, 26% se disent prêts à les privilégier à la voiture. 

Les transports en commun bénéficient d’un avis majoritairement positif : 52% des Français les considèrent propres et bien entretenus, et seuls 42% ne les jugent pas fiables. Ces avis positifs sont nettement supérieurs chez les usagers des transports en commun (72% les jugent propres et bien entretenus, et 58% les trouvent fiables). L’expérience favorise ainsi l’adhésion : une nouvelle encourageante pour la transition des mobilités.  

 

L’étude révèle néanmoins un frein à l’adoption massive des transports en commun : 51% des enquêtés déclarent “préférer les transports individuels plutôt que collectifs car ils n’aiment pas voyager avec d’autres gens”.   

“Ce symptôme de dégradation de la cohésion sociale dans notre pays doit être pris au sérieux pour redonner aux Français le goût de la différence. La promotion du covoiturage avec des personnes que l’on connaît – voisins, collègues de travail – peut permettre de dépasser cette anxiété de l’inconnu”, analyse Laurence de Nervaux. De fait, 67% des Français considèrent que le co-voiturage est le meilleur moyen de réduire les coûts d’usage de la voiture.    

Si le vélo, électrique ou traditionnel, est encore minoritaire dans les pratiques quotidiennes (11% des Français), ce sont jusqu’à 4 Français sur 10 qui considèrent le vélo électrique comme une alternative crédible à la voiture. Le principal frein au développement du vélo est la perception d’un danger : trois quart des Français (75%) le considèrent comme dangereux, mais là encore cette opinion est moins importante chez les usagers : ce ne sont que 62% des cyclistes qui la partagent. Le développement des infrastructures est le levier clé de la sécurisation, et de la généralisation de la pratique du vélo : 78% des Français se disent favorables au développement de pistes cyclables sur l’ensemble du territoire.  

 

3 – Le train gagne du terrain 

S’agissant des mobilités plus exceptionnelles, l’étude montre une réelle évolution des mentalités : 35% des usagers réguliers de l’avion déclarent culpabiliser à cause de son impact environnemental, et une majorité des Français (52%) se disent prêts à prendre le train plutôt que l’avion pour un même trajet, même si c’est plus long. Si le décalage entre discours et passage à l’acte reste important, l’évolution des représentations est le préalable indispensable au changement. Du côté du train, le frein à la transition est toujours le même : pour 56% des Français, le coût des billets est trop élevé en comparaison de l’avion.  

 

 

4 – Transition des mobilités : l’action de l’Etat est attendue mais déçoit 

L’État demeure le premier acteur attendu par les Français pour développer les mobilités durables, qu’il s’agisse d’incitations, de régulations ou d’interdictions. Il est d’autant plus attendu que son action est jugée sévèrement : près de 6 Français sur 10 (57%) considèrent que l’Etat n’agit actuellement pas ou pas assez en faveur d’une mobilité plus respectueuse de l’environnement. Sur le podium des acteurs perçus comme les plus engagés pour la transition des mobilités, on trouve les sociétés de co-voiturage, les associations et militants du mouvement climat et la SNCF, suivis de près par les collectivités territoriales.  

Notre pari chez spintank est que, dans cette décennie décisive, des marques vont arriver et être fortes car elles vont savoir être des acteurs de solutions. Celles qui gagneront seront celles qui deviendront les partenaires de ce monde nouveau. Des marques qui facilitent les usages, qui partagent des modes de vie désirés, qui nourrissent l’empowerment de tous les Français” rappelle Nicolas Vanbremeersch, président de spintank.  

 

5 – Des leviers pour les marques qui relèvent le défi de la mobilité décarbonée 

L’analyse des 6 familles de valeurs identifiées dans la société française par Destin Commun permet de comprendre la complexité du rapport des Français à la mobilité, et de tracer des voies vers une transition apaisée. Si la conscience écologique des populations progresse de manière non homogène, elle progresse tant bien que mal. Mais à mesure que l’urgence climatique se fait plus pressante, tout l’enjeu est d’accélérer les transitions en évitant un green backlash qui risquerait de compromettre tous les efforts. Dans les stratégies de communication et de mobilisation des acteurs de la transition, qu’ils soient publics ou privés, les enjeux de rythmes, de tonalités et d’émetteurs sont cruciaux pour trouver cette voie étroite vers le changement. 

 

“La révolution des mobilités aura lieu si elle est douce, et si elle réveille le cœur dormant, prêt mais inactif, de la société française, en sortant des oppositions symboliques. L’acteur clé qui peut transformer ceci : les marques, qui ont intérêt à aller chercher la majorité de français qui est prête, disponible, n’a pas de freins majeurs, mais est attentiste. Trop souvent encore, les marques des nouvelles mobilités portent un projet qui va contre les attentes de la majorité des Français. Un marketing de niche, militant ou avant-gardiste, élitiste. Elles vendent une solution technologique contre une autre, alors qu’elles devraient vendre un mode de vie. Elles se concentrent sur le produit au lieu de donner à leurs publics le pouvoir de changer par eux-mêmes. Notre conviction ? Les marques des mobilités nouvelles réclament une nouvelle approche : les marques thérapeutes seront plus efficaces que les marques mercenaires conclut Nicolas Vanbremeersch, président de spintank. 

78% 

C’est la proportion de Français qui jugent souhaitable un avenir où l’on se déplacera majoritairement en vélo et transports en commun, d’après l’étude « Mobilités et transition : comment faire bouger les Français ? », par Kantar Public France, pour Spintank et le think tank Destin Commun. Un chiffre à relativiser cependant : seuls 52% des Français jugent ce scénario d’avenir réaliste. De même, seuls 51% des Français croient que les véhicules seront majoritairement électrifiés à l’avenir, alors que la fin des voitures thermiques est prévue pour 2035. Cet écart entre un à-priori positif et le passage à l’action réel est l’un des enseignements clés de l’étude. Comment accélérer l’adoption des mobilités douces et électriques, quand 56% des Français ne se verraient pas changer leur routine de déplacement ?  

Spintank a identifié des leviers de passage à l’action adressés aux marques qui souhaitent réussir la transition des mobilités décarbonées. Pour en savoir plus, suivez-nous ici et sur nos réseaux sociaux (Linkedin et Twitter)